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sábado, 9 de abril de 2011

Cavafy et Eliot

«Il pourrait avoir raison, Cavafy pourrait être une Souda versifiée, comme Eliot un Frazer versifié, n'était cette sensibilité qu'ils possèdent l'un et l'autre. La sensibilité fait le poète. L'intelligence, la finesse logique, la connaissance sont pour lui des choses très importantes, mais la sensibilité est la pierre angulaire. «C'est le coefficient sensible de l'intelligence qui fait la différence», dira Eliot.
Voilà l'important. Et la sensibilité d'Eliot comme celle de Cavafy possèdent à mon avis une caractéristique commune bien définie. C'est une chose qui retient l'attention d'Eliot, et qu'il souligne chez les poètes anglais «métaphysiques» et leurs contemporains: «Il y a, dit-il, une prise de possession directe et sensuelle de la pensée, una re-création de la pensée devenue sentiment». A tout moment il fait observer que chez les poètes majeurs de l'époque de John Donne, il n'y avait pas de séparation entre l'expérience de la vie et l'expérience de la connaissance; que les choses qu'ils tiraient des livres, de Plutarque, de Sénèque, de Montaigne, et les choses qu'ils tiraient de leur expérience personnel, battent comme un seul coeur, de la même palpitation vivante.»

Georges Séféris, Cavafy et Eliot, un parallèle essai de Georges Séféris


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