Guettant sous leur beau masque une proie assurée,
Serpente le sentier vers le jardin d'Éden,
Où les eaux du Jourdain à l'Achéron confluent.
Sur son sable mouvant Sion veut vers le ciel
Paraître se dresser; mais, atrocement tendres,
Les Nixes, depuis six mille ans, attendent
Le sacrifice au lac pour se purifier.
Une enfant est venue, en sa sainte impudence,
Du salut porte l'ange, et le fils des pêchés.
Le lac engloutit tout! Malheur! - C'était pour rire!
Hélios va-t-il alors embraser notre terre?
Mais non! De l'embrasser avec amour il brûle!
Tu peux aimer le demi-dieu, ô coeur qui trembles!
Zacharias Werner
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