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Oeiras, Portugal
Aluno e Professor. Sempre aluno.

domingo, 17 de janeiro de 2010

Ni plaisanterie, ni paradoxe. La raison m'inspire plus de certitudes sur le sujet que n'aurait jamais eu de colères un jeune-France. Du reste, libre aux nouveaux! d'exécrer les ancêtres: on est chez soi eu l'on a le temps.
On n'a jamais bien jugé le romantisme; qui l'aurait jugé? Les critiques!! Les romantiques, qui prouvent si bien que la chanson est si peu souvent l'oeuvre, c'est à dire la pensée chantée et comprise du chanteur?
Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute. Cela m'est évident: j'assiste à l'éclosion de ma pensée: ja la regarde, je l'écoute; je lance un coup d'archet: la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d'un bond sur la scène.
Si les vieux imbéciles n'avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n'aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s'en clamant les auteurs!

Rimbaud, «Lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871»

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